Professeur d'art

La vocation artistique au service de la beauté :

Un poète polonais connu, Cyprian Norwid, écrit : « La beauté est pour susciter l’enthousiasme
dans le travail, / le travail est pour renaître ».
Le thème de la beauté est particulièrement approprié pour un discours sur l’art. Il a déjà affleuré
quand j’ai souligné le regard satisfait de Dieu devant la création. En remarquant que ce qu’il avait
créé était bon, Dieu vit aussi que c’était beau.

Le rapport entre bonet beau suscite des réflexions stimulantes. La beauté est en un certain sens l’expression visible du bien, de même que le bien est la condition métaphysique du beau. Les Grecs l’avaient bien compris, eux qui, en fusionnant ensemble les deux concepts, forgèrent une locution qui les comprend toutes les deux :
«kalokagathía», c’est-à-dire «beauté-bonté».

Platon écrit à ce sujet : « La vertu propre du Bien est venue se réfugier dans la nature du Beau ».

C’est en vivant et en agissant que l’homme établit ses relations avec l’être, avec la vérité et avec
le bien. L’artiste vit une relation particulière avec la beauté. En un sens très juste, on peut dire que
la beauté est la vocation à laquelle le Créateur l’a appelé par le don du «talent artistique». Et ce
talent aussi est assurément à faire fructifier…


Nous touchons ici un point essentiel. Celui qui perçoit en lui-même cette sorte d’étincelle divine
qu’est la vocation artistique – de poète, d’écrivain, de peintre, de sculpteur, d’architecte, de
musicien, d’acteur… – perçoit en même temps le devoir de ne pas gaspiller ce talent, mais de le
développer pour le mettre au service du prochain et de toute l’humanité.
( extrait Lettre aux Artistes de Jean-Paul II).

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