Glossaire
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- Agrandir : augmenter les dimensions d’un travail artistique antérieur en respectant les proportions.
- Apprentissage : tout changement relativement permanent du comportement résultant d’une expérience ou de la pratique.
- Arête : en dessin, l’endroit où deux choses se rencontrent (par exemple, la ligne où le ciel et le sol se rejoignent) ; la ligne de séparation entre deux formes ou entre un espace et une forme.
- Art abstrait : une transposition dans le dessin, la peinture, la sculpture ou le design, d’un objet ou d’une expérience de la vie réelle. En général il implique la mise en évidence, l’emphase ou l’exagération d’un aspect particulier de la manière dont l’artiste perçoit la réalité. À ne pas confondre avec l’art non figuratif.
- Art non figuratif : forme d’art qui ne cherche pas à reproduire l’apparence des objets, des scènes du monde réel ou à donner l’illusion de la réalité. On l’appelle aussi « art non représentatif ».
- Art réaliste : représentation objective des objets, des formes et des personnages observés avec soin. Appelé aussi « naturalisme ».
- Axe central : les traits du visage sont plus ou moins symétriques et séparés par une ligne verticale imaginaire. Cette ligne s’appelle axe central. On l’utilise en dessin pour déterminer l’inclinaison de la tête et placer les traits du visage.
- Bords du cadre : lignes qui délimitent la composition d’un dessin. On l’appelle aussi « le bord du format » ou simplement « le format ».
- Composition : relations ordonnées entre les parties ou les éléments d’un travail artistique ; l’organisation des formes et des espaces à l’intérieur du cadre.
- Corps calleux : faisceau compact et massif d’axones, au nombre de 200 à 250 millions, qui relie les hémisphères droit et gauche du cerveau. Le corps calleux permet et facilite la communication interhémisphérique. Des recherches récentes montrent que le corps calleux peut aussi inhiber la communication entre les hémisphères.
- Créativité : faculté de trouver des solutions inédites à des problèmes ou d’apporter quelque chose de neuf à l’individu ou à la culture. L’écrivain Arthur Koestler ajoutait que la nouvelle création devait être utile socialement.
- Espaces négatifs : espaces entourant les formes positives avec lesquelles ils partagent des bords. Les espaces négatifs sont limités par les contours extérieurs du format. Les espaces négatifs « intérieurs » peuvent être des parties des formes positives. Par exemple, considérer le blanc des yeux comme un espace négatif intérieur est très utile pour dessiner correctement l’iris.
- Estimation (à l’œil nu) : comparer les dimensions à une mesure constante (l’unité de base). Tenir le crayon à bout de bras est la technique la plus courante. L’estimation sert à déterminer la position relative des différents points – la place d’un élément par rapport à un autre, et l’amplitude des angles par rapport aux constantes (les verticales et les horizontales). L’observation nécessite souvent de fermer un œil afin d’annuler la vision binoculaire.
- Fond : couche de base qui sert à assombrir, griser ou colorer une feuille de papier. -Format : forme de la surface peinte ou dessinée – rectangulaire, carrée, triangulaire, etc. ; dimension du support, par exemple le rapport entre la longueur et la largeur d’une surface rectangulaire.
- Glissement cognitif : transformation présumée d’un état mental à un autre – par exemple du mode-G au mode-D ou l’inverse. -Grille : lignes perpendiculaires horizontales et verticales espacées uniformément, qui divisent la surface d’un dessin ou d’une peinture en petits carrés ou rectangles. Souvent utilisée pour agrandir un dessin ou aider à voir les relations spatiales.
- Hachures : ensemble de lignes croisées utilisées pour marquer les ombres ou le volume dans un dessin.
- Image : image rétinienne ; l’image optique d’objets externes reçue par le système visuel et interprétée par le cerveau.
- Imaginer : ramener à l’esprit une copie mentale de quelque chose qui n’est pas présent physiquement ; voir « en esprit ».
- Images conceptuelles : images qui trouvent leur source dans l’imagination (voir « en esprit ») plutôt que dans le monde extérieur. On parle en général « d’images » ; plus souvent abstraites que réalistes.
- Imagination : recomposition d’images mentales issues d’expériences passées en une configuration originale.
- Intuition : connaissance directe et apparemment sans médiation ; un jugement, une signification ou une idée qui se manifeste indépendamment de tout processus réflexif. Le jugement est souvent le résultat d’indices minimes et semble « venir de nulle part ».
- Ligne de contour : en dessin, une ligne qui représente les bords communs d’une forme, d’un groupe de formes ou des formes et des espaces.
- Ligne d’horizon : voir Niveau des yeux. En art, la ligne d’horizon et le niveau des yeux sont synonymes et renvoient à la projection du regard de l’artiste, parallèlement au sol, jusqu’à l’horizon (là où le ciel et l’océan se rencontrent ou une surface plane de la terre rencontre le ciel), pour autant qu’une telle vue soit possible. De manière plus fréquente, la ligne d’horizon/niveau des yeux est une ligne imaginaire où s’ancrent les points de fuite imaginaires vers lesquels les bords horizontaux des formes semblent converger. Les rails de chemin de fer dont les côtés paraissent converger vers un point de fuite à l’horizon en sont un exemple classique.

- Niveau des yeux : dans le dessin en perspective, la ligne horizontale sur laquelle toutes les autres lignes horizontales situées au-dessus ou en dessous semblent converger. En portrait, la ligne qui divise horizontalement la tête en deux moitiés égales ; c’est sur ce trait que se situent les yeux.
- Ovale : forme ovoïde – figure neutre – que l’on dessine pour représenter la tête d’un individu. Le crâne humain n’ayant pas la même forme si on le regarde de face ou de côté, la figure neutre sera également différente si elle est vue de face ou de profil.
- Papier préparé : terme d’histoire de l’art pour désigner le papier dont on a coloré le fond avec différentes substances telles que le graphite pour le préparer pour le dessin.
- Perception : conscience, ou prise de conscience, des objets, des relations, ou des qualités – intérieures ou extérieures à l’individu – au moyen des sens et sous l’influence d’expériences antérieures.
- Perspective : manière de représenter les formes sur une surface plane de sorte qu’elles paraissent tridimensionnelles ; moyen de créer une illusion de profondeur aux formes et aux personnages que vous dessinez.
- Plan de l’image : construction imaginaire d’un cadre transparent, comme la vitre d’une fenêtre, toujours face au visage de l’artiste. L’artiste dessine sur le papier ce qu’il ou elle voit au travers du cadre comme si la vue était aplatie sur ce plan. Les inventeurs de la photographie se sont inspirés de cette notion pour construire les premiers appareils photographiques.
- Point(s) de fuite : voir Ligne d’horizon : les bords horizontaux des formes, parallèles entre eux et à la surface horizontale de la terre, qui semblent converger (ou « fuir ») vers un point imaginaire sur la ligne d’horizon. Dans des compositions en perspective à un seul point de fuite, tous les bords au-dessus et en dessous de la ligne d’horizon semblent converger en un seul point. Les perspectives à deux et à trois points de fuite en possèdent deux ou trois qui se trouvent souvent au-delà du format de la composition.
- Qualité expressive : les légères différences individuelles dans la manière de percevoir la réalité et de représenter les perceptions dans une œuvre artistique. Ces différences expriment autant les réponses intimes d’un individu aux stimuli visuels que sa « touche » personnelle liée à sa physiologie.
- Rehausser : utiliser un crayon ou un pastel blanc ou clair pour souligner les rehauts ou les zones de lumière dans un dessin.
- Réticule : en dessin, la ligne horizontale et la ligne verticale qui divisent le format en quadrants. Le réticule est utile pour placer correctement les différents éléments d’une composition.
- Style : la « signature » distinctive qui révèle la « personnalité artistique » d’un dessinateur. Le style individuel dépend de facteurs psychologiques et physiologiques, comme les préférences pour des lignes pâles ou grasses et foncées. Les styles peuvent évoluer avec le temps mais sont souvent étonnamment stables et reconnaissables, malgré un changement de support ou de sujet.
- Système symbolique : série de symboles utilisés systématiquement pour former une image, par exemple un visage. Les symboles sont en général utilisés en séquences, l’un semblant appeler un autre, un peu comme lorsque l’on écrit des mots familiers où une lettre amène la suivante. Les systèmes symboliques en dessin remontent le plus souvent à l’enfance et persistent à l’âge adulte, à moins qu’ils ne se modifient grâce à l’apprentissage d’autres manières de voir et dessiner.
- Tonalité : en dessin, la clarté ou l’obscurité d’une image. Une forte tonalité est claire ou de valeur élevée ; un dessin de basse tonalité est sombre ou de valeur basse.
- Traitement visuel de l’information : utilisation du système visuel pour récolter des informations de sources externes et l’interprétation de ces données sensorielles par la réflexion.
- Unité de base : une « forme de départ » ou une « unité de départ » choisie dans la composition afin que les différentes parties du dessin aient des proportions correctes. L’unité de base est toujours appelée « un » et devient partie d’un rapport comme dans « 1:2 ».
- Valeur : en art, profondeur ou légèreté d’un ton ou d’une couleur. Le blanc est la valeur la plus claire ou la plus haute. Le noir est la valeur la plus foncée ou la plus basse.
M. Claude Bellaton