Je suis conscient que bien d’autres compétences sont nécessaires pour que le dessin mène à l’Art avec un grand A, au monde des artistes, des galeries et des musées. Pour atteindre la maîtrise, il reste encore à travailler et à s’exercer sans relâche sur différents supports et médiums, mais aussi à détenir cette petite étincelle de “génie” d’origine inconnue qui est la marque des grands artistes de chaque époque. Une fois les aptitudes de base acquises, vous pouvez continuer, si vous le désirez, à dessiner de mémoire, des sujets imaginaires ou encore des images abstraites ou non figuratives.
Enseigner des méthodes efficaces.
« Les méthodes présentées dans mes cours ont fait leur preuve. Mon travail avec les étudiants et les plusieurs jeunes élèves qui ont intégré une filière artistique et quelques professeurs d’art sont là pour en témoigner ; je sais que mes méthodes fonctionnent.
En attendant, j’ose affirmer qu’apprendre à dessiner et à peindre, est toujours d’un grand réconfort et ne fait pas de mal. « La vie semble plus riche maintenant que je vois mieux » est le commentaire le plus fréquent de mes étudiants à l’issue de leur formation. Cela pourrait être une raison suffisante pour apprendre.
L’éducation publique et les arts :
Dessiner, peindre, n’est bien entendu pas le seul art qui forme la pensée perceptive. La musique, la danse, le théâtre, la peinture, le design, la sculpture et la céramique ont tous une importance vitale et devraient être réintroduits dans le système éducatif.
Mais je serai directe : même s’il existait une volonté politique, il n’y aurait aucune chance que cela arrive parce que cela coûterait trop cher en cette période de réduction constante du financement de l’éducation publique. La musique suppose des instruments onéreux, la danse et le théâtre nécessitent mises en scène et costumes, la sculpture et la céramique requièrent de l’équipement et du matériel.
Même si je ne le souhaite pas, je crains fort que les programmes d’arts visuels et du spectacle, supprimés il y a longtemps, ne soient pas réintroduits. Et leur coût n’est pas le seul frein. Au cours des quarante dernières années, de nombreux éducateurs, décideurs et même quelques parents, ont commencé à considérer les arts comme marginaux et, admettons-le, futiles – en particulier, les arts visuels, associés à l’image de « l’artiste affamé» et à l’idée erronée que l’art exige un don.
nos cours offrent une base au débutant.
Les cours sont conçus pour des personnes qui ne savent pas du tout dessiner, qui ne se trouvent aucun talent et croient qu’ils ne pourront probablement jamais apprendre. Au fil des années, j’ai dit et redit que les leçons proposées dans nos cours ne relèvent pas de l’art mais s’apparentent davantage à l’apprentissage de la lecture – ou plutôt au b.a.-ba de la lecture : apprendre l’alphabet, les sons, les syllabes, le vocabulaire, etc.
De même qu’apprendre les bases de la lecture est vital car les compétences acquises sont transférées aux autres apprentissages –des mathématiques et des sciences à la philosophie et l’astronomie –, je crois qu’avec le temps, apprendre à dessiner, à peindre deviendra aussi primordial, car les capacités de perception développées sont également utiles pour saisir le sens des informations visuelles et verbales.
Je me risquerais même à dire que nous avons erronément mis tous nos œufs dans un même panier, au détriment d’autres précieuses capacités du cerveau humain, notamment la perception, l’intuition, l’imagination et la créativité. Peut-être est-ce Albert Einstein qui l’exprime le mieux :
« L’esprit intuitif est un don sacré, et l’esprit rationnel un serviteur loyal. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don. »
Albert Einstein